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La maîtrise de la ligne de commande est une compétence souvent négligée ou considérée ésotérique, pourtant elle améliore de façon évidente et subtile votre habilité et votre productivité en tant qu'ingénieur.
Ceci est une sélection de notes et d'astuces sur l'utilisation de la ligne de commande que nous avons trouvées utiles en travaillant avec Linux.
Certaines sont élémentaires, d'autres sont assez spécifiques, complexes ou obscures.
Une partie de celui-ci a été [initialement](http://www.quora.com/What-are-some-lesser-known-but-useful-Unix-commands) [publiée](http://www.quora.com/What-are-the-most-useful-Swiss-army-knife-one-liners-on-Unix) sur [Quora](http://www.quora.com/What-are-some-time-saving-tips-that-every-Linux-user-should-know), mais il se trouve maintenant sur GitHub, où des personnes plus compétentes que l'auteur originel ont apporté de nombreuses améliorations.
Les objectifs sont l'*envergure* (tout est important), la *spécificité* (donner des exemples concrets des cas les plus courants) et la *concision* (éviter tout ce qui n'est pas essentiel et les digressions disponibles facilement ailleurs).
Beaucoup d'items s'appliquent ou peuvent être installés sur d'autres Unices ou Mac OS (ou même Cygwin).
- L'accent est mis sur l'utilisation intéractive de Bash, bien que de nombreuses astuces s'appliquent aux autres shells et à l'écriture de scripts en Bash.
- Il inclut les commandes « standard » d'Unix aussi bien que celles qui nécessitent l'installation de paquets spéciaux — tant qu'ils sont suffisamment importants pour mériter d'être mentionnés.
Les shells alternatifs peuvent être intéressants, mais Bash est puissant et disponible partout (apprendre *seulement* zsh, fish, etc., bien que cela soit tentant sur votre ordinateur portable, vous limite dans bien des situations, comme par exemple lors de l'utilisation de vrais serveurs).
Idéalement Vim (`vi`), car il n'a pas vraiment de concurrent lorsqu'il s'agit d'éditer inopinément un texte dans un terminal (même si la plupart du temps vous utilisez Emacs, un gros EDI ou l'un de ces nouveaux éditeurs à la mode).
- Sachez comment lire une documentation avec `man` (pour les curieux, `man man` liste les sections avec leur numéro, par exemple 1 pour les commandes « normales » , 5 pour les formats des fichiers et les conventions, et 8 pour tout ce qui concerne l'administration système).
Sachez que certaines commandes ne sont pas des exécutables, mais des commandes internes de Bash et que vous pouvez obtenir de l'aide à leur sujet avec `help` et `help -d`.
- Apprenez au sujet de l'expansion des noms de fichiers avec `*` (et peut-être `?` et `[`...`]`), des mécanismes de citation, et de la différence entre les guillemets `"` et les apostrophes `'` (voir ci-dessous).
- Apprenez `ssh` et les principes de l'authentification sans mot de passe à l'aide de `ssh-agent`, `ssh-add`, etc.
- Les bases de la gestion des fichiers : `ls` et `ls -l` (en particulier, apprenez la signification de chacune des colonnes de `ls -l`), `less`, `head`, `tail` et `tail -f` (ou mieux, `less +F`), `ln` et `ln -s` (apprenez les différences et les avantages des liens durs par rapport aux liens symboliques), `chown`, `chmod`, `du` (pour un rapide résumé de l'espace disque occupé : `du -hs *`).
Pour la gestion du système de fichiers : `df`, `mount`, `fdisk`, `mkfs`, `lsblk`.
Apprenez ce qu'est un inode (`ls -i` ou `df -i`).
- Les bases de l'administration réseau : `ip` ou `ifconfig`, `dig`.
Assurez-vous d'avoir `pip` pour installer des outils en ligne de commande écrits en Python (quelques-uns ci-dessous sont plus faciles à installer avec `pip`).
- En Bash, utilisez **Tab** pour compléter les arguments ou lister toutes les commandes disponibles, et **ctrl-r** pour rechercher dans l'historique des commandes (tapez pour rechercher, appuyez sur **ctrl-r** plusieurs fois pour parcourir les différentes correspondances, appuyez sur **Enter** pour exécuter la commande trouvée ou sur la flèche droite pour l'éditer).
Utilisez **alt-b** et **alt-f** pour se déplacer mot par mot, **ctrl-a** pour déplacer le curseur au début de la ligne, **ctrl-e** pour déplacer le curseur à la fin de la ligne, **ctrl-k** pour effacer depuis le curseur jusqu'à la fin de la ligne, **ctrl-l** pour effacer l'écran.
Voir `man readline` pour la liste des raccourcis clavier par défault de Bash.
Il y en a beaucoup.
Par exemple **alt-.** fait défiler les arguments précédents et **alt-*** développe un glob.
- Pour éditer de longues commandes, après avoir configuré votre éditeur (par exemple `export EDITOR=vim`), **ctrl-x****ctrl-e** (**escape-v** dans le style vi) ouvre l'éditeur pour éditer la commande courante.
Il y a aussi beaucoup d'autres abréviations, les plus utiles étant probalement `!$` pour le dernier argument et `!!` pour la dernière commande (voir la section « HISTORY EXPANSION » de la page de manuel).
Cependant, celles-ci peuvent être aisément remplacées par **ctrl-r** et **alt-.**.
Accédez aux fichiers à partir de leurs chemins relatifs par rapport à votre répertoire personnel en préfixant ceux-ci avec `~` (p. ex. `~/.bashrc`).
Dans les scripts shell, désignez le répertoire personnel par `$HOME`.
- Si vous êtes au milieu de la saisie d'une commande mais que vous changez d'avis, tapez **alt-#** pour ajouter `#` au début de la ligne et l'entrer comme un commentaire (ou utilisez **ctrl-a**, **#**, **enter**).
- Conservez les aliases, les paramètres du shell et les fonctions fréquemment utilisées dans le fichier `~/.bashrc`, et [arrangez-vous pour qu'il soit chargé par le shell de connexion](http://superuser.com/a/183980/7106).
Ainsi, votre configuration s'appliquera à toutes vos sessions shell.
- Placez dans `~/.bash_profile` la configuration de vos variables d'environnement ainsi que les commandes à exécuter lorsque vous vous connectez.
Une configuration séparée est nécessaire lorsque vous vous connectez depuis un gestionnaire de connexion graphique et pour les tâches planifiées par `cron`.
- Synchronisez vos fichiers de configuration (p. ex. `.bashrc` et `.bash_profile`) entre plusieurs ordinateurs avec Git.
Préférez les options `-0` ou `-print0` qui permettent de délimiter les noms des fichiers avec le caractère nul, par exemple `locate -0 pattern | xargs -0 ls -al` ou `find / -print0 -type d | xargs -0 ls -al`.
Pour itérer sur des noms de fichiers contenant des espaces dans une boucle for, positionnez la variable IFS avec le caractère de retour à la ligne à l'aide de `IFS=$'\n'`.
- Dans les scripts Bash, utilisez `set -x` (ou la variante `set -v` qui enregistre les entrées brutes, y compris les variables non référencées et les commentaires) pour l'affichage d'informations de débogage.
Utilisez les modes stricts à moins que vous ayez une bonne raison de ne pas le faire : utilisez `set -e` pour interrompre le script en cas d'erreur (code de sortie non nul).
Utilisez `set -u` pour détecter l'utilisation d'une variable non initialisée.
Envisagez aussi `set -o pipefail` pour détecter les erreurs dans les tubes (cependant lisez-en plus si vous l'utilisez car ce sujet est un peu délicat).
Pour des scripts plus compliqués, servez-vous également de `trap` pour intercepter EXIT ou ERR.
Une bonne habitude est de commencer un script comme cela, ce qui lui permettra de détecter les erreurs courantes, de s'interrompre et d'afficher un message :
```bash
set -euo pipefail
trap "echo 'error: Script failed: see failed command above'" ERR
Par exemple, si un script en Bash exige un unique argument, il vous suffit d'écrire `input_file=${1:?usage: $0 input_file}`.
L'expansion arithmétique : `i=$(( (i + 1) % 5 ))`. Suites : `{1..10}`. Suppression de sous-chaînes : `${var%suffix}` et `${var#prefix}`. Par exemple, si `var=foo.pdf`, alors `echo ${var%.pdf}.txt` affiche `foo.txt`.
- L'expansion des accolades avec `{`...`}` évite de retaper des textes similaires et automatise les combinaisons d'éléments de listes.
C'est utile dans des exemples comme `mv foo.{txt,pdf} some-dir` (qui déplace les deux fichiers), `cp somefile{,.bak}` (équivalent à `cp somefile somefile.bak`) ou `mkdir -p test-{a,b,c}/subtest-{1,2,3}` (qui engendre toutes les combinaisons possibles et crée une arborescence de répertoires).
Souvent, pour s'assurer qu'une commande ne laisse pas un descripteur de fichier ouvert sur l'entrée standard, l'attachant au terminal dans lequel vous vous trouvez, une bonne pratique consiste à ajouter `</dev/null`.
- Utilisez `screen` ou [`tmux`](https://tmux.github.io/) pour multiplexer une fenêtre de terminal, particulièrement utile pour des sessions SSH distantes, et pour détacher et rattacher une session.
`byobu` peut améliorer screen ou tmux en fournissant plus d'informations et une gestion plus facile.
- Il est utile de savoir comment créer un tunnel SSH avec `-L` ou `-D` (et occasionnellement `-R`), par exemple pour accéder à des sites web à partir d'un serveur distant.
- Il peut être intéressant d'effectuer quelques optimisations à votre configuration de ssh ; par exemple, le fichier `~/.ssh/config` contient des paramètres pour éviter les pertes de connexion dans certains environnements réseaux, pour utiliser la compression (ce qui est utile avec scp sur des connexions à faible bande passante), et pour le multiplexage de canaux vers le même serveur avec un fichier de contrôle local :
```
TCPKeepAlive=yes
ServerAliveInterval=15
ServerAliveCountMax=6
Compression=yes
ControlMaster auto
ControlPath /tmp/%r@%h:%p
ControlPersist yes
```
- Quelques autres options relatives à ssh sont sensibles pour la sécurité et ne devraient être activées qu'avec la plus grande prudence. Par exemple, sur des sous-réseaux, des hôtes ou des réseaux sûrs : `StrictHostKeyChecking=no`, `ForwardAgent=yes`.
- Envisagez [`mosh`](https://mosh.mit.edu/) comme une alternative à ssh qui utilise UDP, évitant ainsi les pertes de connexion et ajoutant du confort en situation de mobilité (exige une installation côté serveur).
- Pour une sélection intéractive de valeurs issues de la sortie d'une commande, utilisez [`percol`](https://github.com/mooz/percol) ou [`fzf`](https://github.com/junegunn/fzf).
- Pour intéragir avec les fichiers provenant de la sortie d'une commande (p. ex. `git`), utilisez `fpp` ([PathPicker](https://github.com/facebook/PathPicker)).
- Créez un simple serveur web pour partager les fichiers du répertoire courant (et ses sous-répertoires) avec `python -m SimpleHTTPServer 7777` (port 7777 et Python 2) et `python -m http.server 7777` (port 7777 et Python 3).
- Sachez que l'argument de la ligne de commande a une [taille limite de 128 Kio](https://wiki.debian.org/CommonErrorMessages/ArgumentListTooLong). L'erreur « Argument list too long » est fréquente avec les jokers qui reconnaissent un grand nombre de fichiers (quand cela se produit des alternatives comme `find` et `xargs` peuvent aider).
- Pour une calculatrice basique (et bien sûr accéder à Python en général), utilisez l'interpréteur `python`.
- Pour localiser un fichier par son nom dans le répertoire courant, `find . -iname '*something*'` (ou autres).
Pour trouver un fichier n'importe où par son nom, utilisez `locate something` (mais n'oubliez pas que `updatedb` peut ne pas avoir indexé les fichiers récemment créés).
- Pour une recherche à travers les fichiers sources ou fichiers de données (plus poussée que `grep -r`), utilisez [`ag`](https://github.com/ggreer/the_silver_searcher).
- Pour convertir du HTML en texte brut : `lynx -dump -stdin`.
- Pour le JSON, utilisez [`jq`](http://stedolan.github.io/jq/).
- Pour le YAML, utilisez [`shyaml`](https://github.com/0k/shyaml).
- Pour les fichiers Excel ou CSV, [csvkit](https://github.com/onyxfish/csvkit) fournit `in2csv`, `csvcut`, `csvjoin`, `csvgrep`, etc.
- Pour Amazon S3, [`s3cmd`](https://github.com/s3tools/s3cmd) est pratique et [`s4cmd`](https://github.com/bloomreach/s4cmd) est plus rapide.
L'outil d'Amazon [`aws`](https://github.com/aws/aws-cli) et la version améliorée [`saws`](https://github.com/donnemartin/saws) sont indispensables pour les autres tâches liées à AWS.
- Connaissez `sort` et `uniq`, y compris les options `-u` et `-d` de `uniq` (voir les unilignes plus bas). Voir aussi `comm`.
- Pour des calculs plus complexes, incluant les regroupements, les inversions de champs et des calculs statistiques, considérez [`datamash`](https://www.gnu.org/software/datamash/).
- Sachez que la locale affecte de nombreux outils en ligne de commande de manière subtile, comme l'ordre pour les tris (collation) et les performances.
La plupart des installateurs Linux définissent la variable `LANG` ou d'autres variables locales d'environnement pour configurer une locale telle que US English.
Mais ayez à l'esprit que le tri sera modifié si vous changez la locale.
Et sachez que les routines i18n peuvent rendre les opérations de tri et d'autres commandes *beaucoup* plus lentes.
Dans certains cas (tels que les opérations concernant les ensembles et l'unicité abordées ci-dessous) vous pouvez, sans risque, ignorer complètement les lentes routines i18n et utiliser l'ordre de tri classique fondé sur les valeurs des octets à l'aide de `export LC_ALL=C`.
- Vous pouvez modifier l'environnement d'une commande particulière en préfixant son invocation par l'affectation de variables, comme dans `TZ=Pacific/Fiji date`.
- Pour renommer de multiple fichiers ou effectuer des recherches et des remplacements dans des fichiers, essayez [`repren`](https://github.com/jlevy/repren) (dans certains cas la commande `rename` permet aussi de renommer de multiples fichiers, mais soyez prudent car ses fonctionnalités ne sont pas les mêmes sur toutes les distributions Linux).
Lorsque les mesures de sécurité l'autorisent, utiliser `rsync` au lieu de `scp` permet de reprendre un transfert interrompu sans devoir le recommencer zéro.
Il est aussi l'un des outils [les plus rapides](https://web.archive.org/web/20130929001850/http://linuxnote.net/jianingy/en/linux/a-fast-way-to-remove-huge-number-of-files.html) pour effacer un grand nombre de fichiers :
Pour les nombres, utilisez `-n`, ou `-h` s'ils sont dans un format lisible par un humain (p. ex. issus de `du -h`).
Comprenez le fonctionnement des clés (`-t` et `-k`).
En particulier, faites attention à bien écrire `-k1,1` pour trier seulement selon le premier champ : `-k1` signifie que l'on trie selon la ligne entière.
- Si jamais vous avez besoin d'écrire un caractère de tabulation dans une ligne de commande en Bash (p. ex pour le paramètre de l'option de tri `-t`), entrez **ctrl-v****[Tab]** ou écrivez `$'\t'` (préférable car vous pouvez le copier-coller).
- Les outils habituels pour *patcher* un code source sont `diff` et `patch`.
Voir aussi `diffstat` pour un relevé statistique d'un diff et `sdiff` pour un affichage côte à côte d'un diff.
Remarquez que `diff -r` marche avec des répertoires entiers.
Utilisez `diff -r tree1 tree2 | diffstat` pour obtenir un résumé des changements.
Utilisez `vimdiff` pour comparer et éditer des fichiers.
- Pour les fichiers binaires, utilisez `hd`, `hexdump` ou `xxd` pour un affichage simple en hexadécimal et `bvi`, `biew` pour éditer des fichiers binaires.
- Également pour les fichiers binaires, `strings` (ainsi que `grep`, etc) vous permet d'y trouver des bouts de texte.
- Pour effectuer des différences entre des fichiers binaires (compression différentielle), utilisez `xdelta3`.
- Pour changer l'encodage d'un texte, essayer `iconv`, ou `uconv` pour un usage plus sophistiqué : il permet quelques trucs avancés avec l'Unicode.
Par exemple, cette commande met en minuscules et retire tous les accents (en les développant et les écartant) :
- Pour découper des fichiers en morceaux, regardez `split` pour un découpage en morceaux de taille donnée et `csplit` pour un découpage en morceaux délimités par un motif.
- Pour manipuler des dates et des heures, utilisez `dateadd`, `datediff`, `strptime`, etc. fournis par [`dateutils`](http://www.fresse.org/dateutils/).
- Utilisez `zless`, `zmore`, `zcat` et `zgrep` pour opérer sur des fichiers compressés.
Pour un aperçu plus étendu et détaillé, utilisez [`glances`](https://github.com/nicolargo/glances).
- Pour connaître l'état de la mémoire, exécutez `free` et `vmstat` et comprenez leurs sorties.
En particulier, ayez à l'esprit que la valeur du « cache » est la mémoire utilisée par le noyau Linux comme cache de fichiers, donc compte comme de la mémoire « libre ».
- Le système de debogage de Java est une autre paire de manche, cependant un truc simple sur la JVM d'Oracle et quelques autres JVMs consiste à exécuter `kill -3 <pid>` pour obtenir une trace complète des appels et une empreinte de la mémoire (y compris des détails sur le ramasse-miettes qui peuvent être hautement instructifs) dans stderr ou des fichiers journaux.
Les commandes `jps`, `jstat`, `jstack` et `jmap` de la JDK sont utiles. L'[outil SJK](https://github.com/aragozin/jvm-tools) est plus avancé.
- Utilisez `mtr` comme un `traceroute` amélioré pour identifier les problèmes de réseau.
- Pour déterminer les raisons pour lesquelles un disque est plein, `ncdu` permet de gagner du temps par rapport aux commandes habituelles telles que `du -sh *`.
- Pour trouver quel socket ou processus utilise la bande passante, essayez [`iftop`](http://www.ex-parrot.com/~pdw/iftop/) ou [`nethogs`](https://github.com/raboof/nethogs).
Ces commandes peuvent être utiles si un programme fonctionne mal ou plante et que vous n'en connaissez pas la raison, ou si vous voulez vous faire une idée des performances.
- Pour une analyse plus approfondie du système et de ses performances, regardez `stap` ([SystemTap](https://sourceware.org/systemtap/wiki)), [`perf`](https://en.wikipedia.org/wiki/Perf_(Linux) et [`sysdig`](https://github.com/draios/sysdig).
- Vérifiez quel OS vous utilisez avec `uname` ou `uname -a` (information général sur la version d'Unix et du noyau) ou `lsb_release -a` (informations sur la distribution Linux).
- Si vous effacez un fichier et que `du` indique que l'espace occupé n'a pas été libéré, alors vérifiez si le fichier n'est pas utilisé par un processus:
- Il est quelques fois extrèmement utile de pouvoir faire une intersection, union ou différence ensemblistes de fichiers texte à l'aide de `sort` et `uniq`.
Supposez que `a` et `b` soient des fichiers texte ne contenant pas de lignes répétées.
C'est rapide et fonctionne sur des fichiers de taille quelconque jusqu'à plusieurs gigaoctets (le tri n'est pas limité par la capacité mémoire bien que vous puissiez avoir besoin d'utiliser l'option `-T` si `/tmp` est sur une petite partition racine).
Voyez aussi la remarque à propos de `LC_ALL` ci-dessus et l'option `-u` de `sort` (omise ci-dessous pour plus de clarté).
```sh
cat a b | sort | uniq > c # c est l'union de a et b
cat a b | sort | uniq -d > c # c est l'intersection de a et b
cat a b b | sort | uniq -u > c # c est la difference a - b
- Utilisez `grep . *` pour inspecter rapidement les contenus des fichiers d'un repértoire (chaque ligne est précédé du nom du fichier) ou `head -100 *` (chaque fichier a un titre).
Cela peut être utile pour des répertoires remplis de fichiers de configuration comme ceux de `/sys`, `/proc`, `/etc`.
- Pour ajouter les nombres de la troisième colonne d'un fichier texte (c'est probablement trois fois plus rapide et trois fois plus petit que son équivalent en Python) :
```sh
awk '{ x += $3 } END { print x }' myfile
```
- Pour visualiser les tailles et les dates des fichiers d'une arborescence, une sorte de `ls -l` récursive, mais plus facile à lire que `ls -lR` :
- Supposons que vous ayez un fichier texte comme un fichier journal de serveur web et q'une certaine valeur, comme un paramètre `acct_id` présent dans l'URL, figure à certaines lignes.
- Pour surveiller en permanence tout changement, utilisez `watch`, par exemple vérifiez les modifications dans les fichiers d'un répertoire avec `watch -d -n 2 'ls -rtlh | tail'` ou surveillez les paramètres de votre réseau tout en dépannant la configuration de votre wifi avec `watch -d -n 2 ifconfig`.
- Exécutez cette fonction pour afficher aléatoirement une astuce de ce guide (analyse le code en Markdown et en extrait un élément d'une des listes) :
-`sponge` : lit entièrement un flux d'entrée avant de l'écrire. Utile pour lire depuis un fichier puis écrire dans le même fichier, par exemple : `grep -v something some-file | sponge some-file`
-`units` : conversions d'unités et calculs. Convertit des furlongs par fortnight en twips par blink (voir aussi `/usr/share/units/deifinitions.units`).
-`apg` : génère des mots de passe aléatoires.
-`7z` : compresse des fichiers avec taux de compression élevé.
-`ldd` : affiche des informations sur les bibliothèques partagées.
- [`iftop`](http://www.ex-parrot.com/~pdw/iftop/) ou [`nethogs`](https://github.com/raboof/nethogs) : utilisation du réseau par un socket ou un processus.
-`lshw`, `lscpu`, `lspci`, `lsusb`, `dmidecode` : informations sur le matériel, comprenant le CPU, le BIOS, le RAID, la carte graphique, les périphériques, etc.
-`fortune`, `ddate` et `sl` : euh, bon, seulement si vous estimez que les locomotives à vapeur et les citations de Jean-Claude Van Damme sont « utiles ».
- Copier la sortie de n'importe quelle commande dans une application de bureau avec `pbcopy` et coller l'entrée d'une commande avec `pbpaste`.
- Pour permettre à la touche Option de fonctionner comme la touche Alt dans le terminal de Mac OS (comme dans les commandes **alt-b**, **alt-f**, etc), allez dans Préférences -> Profils -> Clavier et sélectionner « Choisir la touche Option comme touche virtuelle ».
- Pour ouvrir un fichier avec une application de bureau, utilisez `open` ou `open -a /Applications/Whatever.app`.
- Spotlight : recherche de fichiers avec `mdfind` et affichage des métadonnées (telles que les informations EXIF d'une photo) avec `mdls`.
- Ayez à l'esprit que Mac OS dérive du système Unix BSD et que beaucoup de commandes (par exemples `ps`, `ls`, `tail`, `awk`, `sed`) présentent de légères différences avec leurs versions pour Linux, qui lui est largement influencé par System V et les outils GNU.
Vous pouvez souvent faire la distinction grâce à l'en-tête « BSD General Commands Manual » dans les pages de manuel.
Dans certains cas, les versions GNU peuvent également être installées (telles que `gawk` et `gsed` pour GNU awk et GNU sed).
Pour écrire des scripts Bash multi-plateformes évitez d'utiliser de telles commandes (par exemple, envisagez d'utiliser Python ou Perl) ou alors testez-les soigneusement.
- Sur Windows 10, [Bash sous Ubuntu sur Windows](https://msdn.microsoft.com/commandline/wsl/about) fournit un environnement Bash avec les utilitaires en ligne de commande d'Unix.
Du côté positif, cela permet à des programmes Linux de s'exécuter sous Windows.
En revanche, il n'est pas possible de lancer des programmes Windows depuis le *prompt* de Bash.
- Utilisez `mintty` comme fenêtre de ligne de commande.
- Accédez au presse-papier de Windows par `/dev/clipboard`.
- Exécutez `cygstart` pour ouvrir un fichier quelconque à l'aide de son application enregistrée.
- Accédez à la base de registres de Windows avec `regtool`.
- Sachez qu'on accède au lecteur `C:\` depuis Cygwin via `/cygdrive/c` et que le chemin Cygwin `\` devient `C:\cygwin` sous Windows.
Effectuez des conversions entre les deux types de chemin avec l'utilitaire `cygpath`.
C'est particulièrement utile pour invoquer des programmes Windows dans les scripts.
- Vous pouvez accomplir et scripter la plupart des tâches d'administration système de Windows depuis la ligne de commande en apprenant et en utilisant `wmic`.
- Une autre possibilité pour avoir le *look and feel* Unix sous Windows est d'utiliser [Cash](https://github.com/dthree/cash).
Notez que très peu de commandes Unix et d'options de ligne de commande sont disponibles dans cet environnement.
- Une solution alternative pour se procurer les outils de développement GNU sous Windows, tels que GCC, est [MinGW](http://www.mingw.org/) et son package [MSYS](http://www.mingw.org/wiki/msys) qui fournit des utilitaires comme bash, gawk, make et grep.
MSYS ne dispose pas de toutes les fonctionnalités de Cygwin.
MinGW est particulièrement utile pour porter sous Windows des outils Unix.
- [awesome-shell](https://github.com/alebcay/awesome-shell) : une liste organisée d'outils et de ressources pour le shell.
- [awesome-osx-command-line](https://github.com/herrbischoff/awesome-osx-command-line) : un guide plus approfondi sur la ligne de commande pour Mac OS.
- [Strict mode](http://redsymbol.net/articles/unofficial-bash-strict-mode/) : pour écrire de meilleurs scripts shell.
- [shellcheck](https://github.com/koalaman/shellcheck) : un outil d'analyse statique des scripts shell. L'équivalent de lint pour bash, sh et zsh.
- [Filenames and Pathnames in Shell](http://www.dwheeler.com/essays/filenames-in-shell.html) : les points de détail, malheureusement compliqués, sur la manière de manipuler correctement les noms de fichiers dans les scripts shell.
- [Data Science at the Command Line](http://datascienceatthecommandline.com/#tools) : d'autres outils en ligne de commande, utiles en science des données et discutés dans le livre du même nom.
À l'exception des très petites tâches, le code est écrit de sorte que d'autres personnes puissent le lire.
Il n'y a pas de pouvoir sans responsabilité : le fait que vous *puissiez* faire quelque chose en Bash ne signifie pas nécessairement que vous devriez le faire ! ;)
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